Discours du Directeur général le 20 avril 2023

Discours du Directeur général du Fonds National de l’Éducation (FNE) à l’occasion de la 22^ème célébration de la journée nationale de la diaspora.

Madame la ministre de la justice et de la sécurité publique/culture et communication,
Madame la ministre des Haïtiens vivant à l’étranger,
Madame la ministre du tourisme et des industries créatives,
Madame la ministre à la condition féminine et aux droits de la femme
Monsieur le Directeur général de l’OFATMA,
Monsieur le maire du Cap Haïtien,
Mesdames, Messieurs les représentants de la diaspora,
Mesdames, Messieurs les autorités policières,
Mesdames, Messieurs les hauts fonctionnaires de l’État, en rang, grade, titre et qualité
Mesdames, Messieurs les fonctionnaires du Fonds National de l’Éducation,
Mesdames, Messieurs les représentants de la presse,

Chers invités,

Mesdames, Messieurs,

En ce jour de célébration du 22^ème anniversaire de la journée nationale de la diaspora, je m’estime heureux d’avoir l’opportunité de vous adresser ces quelques mots en la circonstance.

Lorsque le 16 Mars 2011, par arrêté présidentiel, en conseil des ministres, la date du 20 avril a été décrétée journée nationale de la diaspora, il s’agissait pour l’État haïtien de promouvoir de nouveaux rapports entre Haïti et sa diaspora. Considérée comme l’aboutissement de diverses démarches du Ministère des Haïtiens vivant à l’étranger auprès de l’exécutif, la date du 20 avril n’est autre chose que l’expression de la gratitude de l’État haïtien qui n’a pas pu et ne peut retenir en son sein bon nombre de ses enfants qui, vivant en terre étrangère, font montre d’un attachement patriotique qui mérite d’être souligné.

Chers compatriotes, l’institutionnalisation d’une journée nationale pour la diaspora est un acte de reconnaissance. Cet évènement d’envergure est un moment unique pour conforter le rôle des acteurs de la diaspora haïtienne, leurs talents, leurs compétences et surtout leur support au développement économique du pays. Si aujourd’hui je suis ici pour célébrer avec vous les 22 ans de la journée nationale de la diaspora, c’est surtout pour mettre en valeur les grandes réalisations qui découlent de la relation entre Haïti et sa diaspora. A côté de toutes les formes d’aides fournies à la population haïtienne, il importe de souligner l’apport inestimable de la diaspora à l’éducation, via les taxes ($1.50) prélevées sur les transferts d’argent vers Haïti. Cela dit, chaque fois qu’un membre de la diaspora fait un transfert d’argent vers un proche en Haïti, il contribue en même temps aux efforts de l’État haïtien pour assurer la scolarité des enfants.  

Le Fonds National de l’Éducation (FNE), institution dont je suis l’actuel directeur général, est le produit de cette aide apportée par la diaspora à Haïti, un enfant né de la relation entre Haïti et sa diaspora.  Le FNE a pour mission de « participer à l’effort de l’éducation pour tous de la République d’Haïti et de gérer les fonds destinés au financement, tant au niveau de l’État qu’au niveau des Collectivités Territoriales, des dépenses relatives à l’éducation, notamment des coûts de scolarité au profit des écoliers haïtiens, des projets et études susceptibles de contribuer à l’avancement de l’instruction des enfants et, enfin, de la construction ou l’amélioration des infrastructures scolaires du pays ».

Jeune institution créée par la loi du 17 Aout 2017, le FNE a de nombreuses réalisations à son actif. En effet, depuis son opérationnalisation en 2019 à nos jours, le Fonds National de l’Éducation  a déjà construit 25 écoles à travers les dix départements du pays pour un coût total de 1 384 334 750.59 Gourdes et actuellement la construction d’une quinzaine d’autres bâtiments scolaires  est en cours et coûtera à l’institution : 1 688 766 214.06 Gourdes dont les 30 % sont déjà décaissés. En plus du financement des infrastructures scolaires, le FNE, à travers son Programme Spécial de Gratuité de l’Education (PROSGATE) qui constitue son premier axe d’intervention, prend en charge les coûts de scolarité et le paiement du personnel enseignant contractuel sur l’ensemble du territoire. Ce programme absorbe 30% du budget annuel du FNE, soit 3 223 989 650 Gourdes pour les quatre dernières années (2019 – 2023). Dans la même perspective, le FNE apporte un support financier considérable d’un montant annuel de 166 352 717. 11 Gourdes, pour le financement des études supérieures de plusieurs milliers d’étudiants haïtiens. Pour financer le programme national de cantine scolaire (PNCS), le FNE mobilise environ 100 000 000 de Gourdes par année. Pour la formation des maîtres, c’est plus de 90 000 000 de Gourdes qui sont alloués chaque année, ajoutés à une subvention de 100 000 000 de gourdes sur deux ans pour les Universités publiques en région et 30 000 000 de Gourdes de subvention à l’université d’État d’Haïti.

Il importe de souligner que le FNE vient en support au Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) qui est son ministère de tutelle.  

Mesdames, Messieurs les représentants de la diaspora, il est important que vous sachiez que vous contribuez grandement à cet édifice que constitue l’éducation, en offrant la possibilité aux enfants de tous les coins et recoins du pays non seulement d’aller à l’école, mais aussi de recevoir le pain de l’instruction dans des conditions qui répondent au standard international.

Ainsi, les mots ne suffisent pas pour vous remercier pour votre support inconditionnel, symbole de votre attachement à cette terre qui vous a vus naître.

Enfin, j’espère que les différentes réalisations du FNE à travers les dix départements du pays permettront une meilleure compréhension par la population de la contribution effective de la diaspora au pays et particulièrement à l’Éducation. Nous resterons toujours fidèles à notre devise : l’éducation nous renforçons, l’avenir nous consolidons.  Merci !