Une journée internationale de l’éducation célébrée sous le signe de l’avenir
À l’occasion de la Journée internationale de l’éducation 2024, célébrée autour du thème « Apprendre pour une paix durable », une attention particulière a été accordée à l’avenir des jeunes en Haïti et dans le monde.
Le Fonds National de l’Éducation, conjointement avec les acteurs nationaux et internationaux du secteur éducatif, a commémoré la 6e édition de la Journée internationale de l’éducation. La cérémonie officielle s’est déroulée à l’Hôtel Karibe, en présence notamment du Premier ministre, le Dr Ariel Henry, du ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, de la Planification et de la Coopération externe, Ricard Pierre, des Haïtiens vivant à étranger, Judith Nazareth Auguste, et du ministre de l’Agriculture, Brédy Charlot. Outre le directeur général du FNE, Jean Ronald Joseph et plusieurs autres officiels du gouvernement, la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations unies, Ulrika Richardson, accompagnée entre autres des représentants de l’UNESCO, de l’UNICEF et du PAM, ont pris part à cette activité célébrée autour du thème national « Kore ledikasyon, asire lavni ».
Pilier de l’engagement du FNE dans la mise en œuvre de ses actions, ce thème retenu par le gouvernement haïtien vise à souligner la vision politique impulsée cette année pour le secteur éducatif. En ce sens, l’événement a été marqué par la mise à disposition d’un kiosque multimédia d’informations sur les réalisations du Fonds National de l’Education (FNE). Cela a permis de mettre davantage en lumière les écoles en construction, inaugurées et finalisées, ainsi que l’ensemble des investissements du FNE dans les régions les plus reculées du pays.
Dans ses propos de circonstance, le Premier ministre, Dr Ariel Henry, a réaffirmé la volonté et la détermination du gouvernement de poursuivre les grands chantiers d’éducation pour la préservation des acquis et des droits fondamentaux de tous pour une éducation de qualité et équitablement accessible à tous les enfants. Le chef du gouvernement a en effet rappelé le lancement prochain de la construction de vingt (20) écoles dans la région métropolitaine, dont le financement sera assuré par le FNE. Le chef du gouvernement a souligné à l’occasion, la nécessité de garantir la permanence de l’éducation des enfants, en dépit des conditions difficiles : « Lekòl pa dwe kanpe. Lekòl pa ka kanpe. Pa gen kanpe nan zafè edikasyon. Se devwa tout sosyete a pou defann prensip sila a ».
« Lekòl pa dwe kanpe. Lekòl pa ka kanpe. Pa gen kanpe nan zafè edikasyon. Se devwa tout sosyete a pou defann prensip sila a »
Ariel henry, Premier ministre
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, a salué le courage de celles et ceux qui résistent et luttent au quotidien pour que le droit à l’éducation, au vivre ensemble et à la paix, constitue un des piliers fondateurs du renouveau d’Haïti. Il a ainsi exprimé le vœux:
« Que la voix des enseignants, des chercheurs, des artistes, des scientifiques… résonne plus fort que les balles qui essaiment un peu partout à travers le pays ».
Nesmy Manigat, Ministre de l’éducation
Par ailleurs, le titulaire du MENFP a insisté sur la nécessité de se pencher sur la gouvernance du secteur éducatif. Ainsi, « chaque élève sera identifié avec un numéro d’identification scolaire unique. 1,5 million d’élèves pourront être enregistrés à partir de ce processus ». Grâce à des partenariats signés avec des maisons d’éditions du pays, le MENFP propose d’introduire des bibliothèques scolaires dans les écoles afin de combler les lacunes identifiées dans les copies des élèves lors des examens officiels.
Dans un souci de promouvoir une éducation intégrale des enfants, le ministre de l’éducation nationale et de la Formation professionnelle a confié que des protocoles d’accord ont été conclus avec des fédérations sportives afin de favoriser le développement physique et intellectuel des élèves.
Dans son intervention, la coordonnatrice générale du Système des Nations unies, Mme Ulrika Richardson, s’est réjoui de la réforme curriculaire entreprise par le gouvernement haïtien. Ainsi, l’introduction du créole dans le système, traduit la ferme volonté du ministère de l’Éducation nationale de démocratiser l’instruction publique dans le pays.
De son côté, le directeur de l’Enseignement secondaire, Miguel Fleurijean, a remercié le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle de permettre aux élèves de retirer gratuitement en ligne, les certificats de fin d’études secondaires. M. Fleurijean en a profité pour saluer les efforts de tous les techniciens travaillant à l’amélioration de l’enseignement secondaire sans qui, a-t-il insisté, de nombreuses embuches n’auraient pas été surmontés.
Au cours de la célébration de cette journée internationale de l’éducation, les lauréates et lauréats nationaux du secondaire et de l’école normale d’instituteurs du pays ont été honorés et récompensés. Le public a également eu droit à un débat entre lycéens sur les dangers de la corruption et ses rapports avec l’éducation. Ces échanges s’inscrivent notamment dans la perspective d’une série de formations organisées par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) visant à sensibiliser les élèves aux conséquences désastreuses des pratiques de corruption dans la vie des citoyens.
Commentaire